Ecrire c'est comme danser, il faut s'entraîner, s'exercer, tordre ses idées comme on contraint son corps et encore recommencer. 

Octobre

Poème en vers pilés

A toi que je n'aurais jamais voulu rencontrer

J'adresse ces quelques mots usés

D'avoir été trop pleurés.

A toi qui a réveillé les doutes et les peines

J'adresse mon cœur qui saigne

Et voudrais le changer en haine.

A toi misérable minable

Seras-tu capable

D'entendre ma voix coupable

Coupable d'avoir dit une fois et mille fois oui. 

 

 

 

Septembre

La rentrée rime avec nouvelle page à inventer. Mon troisième roman sera bientôt édité et la saison de la promotion arrive à grands pas. Un entre deux salvateur s'offre à moi pour préparer un semi marathon. Après la tête, c'est au corps de travailler ardemment et la forêt m'offre un terrain d'entraînement des plus fameux. Et puis le moment est propice pour plonger au fond de soi et y puiser la ressource pour un nouveau projet, les idées ne manquent pas, l'actualité tonitruante donne des envies de dystopies. Je ne révèlerai pas ici le thème de mon quatrième roman mais il se pourrait qu'auprès de vous lecteurs, j'aille chercher des éclairages, des intentions et des envies. Alors à très bientôt.

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Jour 8

Ecrire nécessite un travail sur soi et sur de la soie pour offrir un texte riche, dense, élégant et aisé à lire. De ma propre expérience, je peux dire que le travail se déroule à l'intérieur, dans l'esprit, bien sûr et dans le ventre, le cœur, le corps. Ecrire une scène d'émotions, c'est ressentir ces émotions, les faire naître et vivre le temps de la rédaction. Et puis vient le temps de la diffusion, de la promotion où l'on sort de cette bulle hors sol et hors temps. Les réseaux sociaux offrent un formidable support de communication pour qui sait s'en servir. Je dois avouer n'être pas rompue à ces outils, je tâtonne, expérimente et admire ceux qui donnent à voir et qui donnent envie. Passer de l'intériorité protégée à l'extériorité dévoilée ne m'est pas aisée et à chaque diffusion, mon doigt hésite, tremble et "envoie" en fermant les yeux comme dans un plongeon dans un grand bain inconnu. 

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JOUR 9

 

 

 

Rainer Maria RILKE écrivait dans "Lettres à un jeune poète": Plongez en vous-même, recherchez la raison qui vous enjoint d'écrire, examinez si cette raison étend ses racines jusqu'aux plus extrêmes profondeurs de votre cœur, répondez franchement à la question de savoir si vous seriez condamné à mourir au cas où il vous serait refusé d'écrire. 

Une œuvre d'art est bonne qui surgit de la nécessité.